Qui suis-je ?

Un homme africain observant un champ cultivé, symbole d’investissement agricole

Moi, c’est Baba.

Il y a plusieurs années, j’ai vécu une première vie dans le sport : j’étais basketteur professionnel au Mali, jusqu’à porter fièrement le maillot de l’équipe nationale. Mais ce que peu de gens savent, c’est qu’à la même période, j’étais aussi gendarme.

Le sport m’a appris la discipline, l’endurance, le dépassement de soi et la gendarmerie, elle, m’a inculqué le sens du devoir, de l’ordre et de la rigueur. Ces deux vies m’ont forgé un mental solide et une capacité à tenir bon, même quand les choses deviennent difficiles.

Mais à côté de ça, une autre passion m’a toujours accompagné : l’agriculture.

Tout a commencé à l’école, à Bamako. À l’époque, nous avions des cours pratiques où l’on apprenait à cultiver la terre. Contrairement à beaucoup de mes camarades, j’adorais ça.

Très jeune, j’ai commencé à cultiver mes propres parcelles dans la ville, et à vendre mes récoltes dans mon quartier. 

Je ne le faisais pas pour l’argent, mais parce que ça me plaisait vraiment. 

Puis la vie a suivi son cours et après le basket, vers 25 ans, j’ai quitté le Mali pour m’installer en France. 

Là-bas, j’ai travaillé dans des domaines totalement différents du sport ou de l’agriculture.

Mais au fond de moi, le rêve de revenir au pays et de bâtir un projet agricole ne m’a jamais quitté.

En 2020, pendant le COVID, j’ai eu le temps de réfléchir et c’est là que l’idée m’est revenue comme une évidence : “L’Afrique a besoin de nous. Nos terres dorment. Il est temps d’agir.”

 

J’ai alors contacté mon cousin resté au village pour identifier les terres familiales non exploitées. J’ai commencé à distance, en testant la culture du sésame. Ça a bien marché. Quelques mois plus tard, je suis rentré pour aller plus loin.

C’est à ce moment-là que m’est revenu un poème qu’on avait appris à l’école : “Le laboureur et ses enfants” de Jean de La Fontaine.

Il racontait l’histoire d’un vieux père qui, sentant sa fin proche, disait à ses fils : « Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins.

Un trésor est caché dedans. »

Cette idée m’a marqué : la richesse ne se trouve pas ailleurs, elle est dans notre terre. Il faut juste accepter de retrousser les manches et de chercher. De gratter la surface, de revenir à nos racines, au sens propre comme au figuré. Depuis, j’ai cultivé du gombo, des aubergines africaines, du piment, du poivron, du concombre… Chaque culture a été une école.

Je n’ai pas été formé dans une école agricole : j’ai appris sur le terrain, en regardant des dizaines de vidéos, en parlant aux anciens, en testant, en me trompant, en recommençant. Aujourd’hui, je gère plusieurs hectares de cultures. 

 

Illustration d’un joueur de basketball malien en tenue verte tenant un ballon
Illustration d’un agriculteur africain tenant une houe dans un champ

 

Je suis fier d’avoir donné une seconde vie aux terres de mes ancêtres, et de participer activement au développement de l’agriculture locale.


On parle souvent des bénéfices et du potentiel énorme de l’agriculture en Afrique. 

Mais la réalité du terrain… je là vis chaque jour ! 

Derrière les récoltes et les ventes, il y a la sueur, la fatigue, la terre qui colle aux pieds et le travail sans relâche. Rien n’est tout beau ou tout rose : il faut donner de sa personne, accepter de se salir, et parfois s’épuiser. 

C’est ce prix-là qu’il faut être prêt à payer pour transformer un rêve en réalité.

Alors pourquoi j'ai crée ce site ?

Terres  Diaspora est né d’un constat simple.

Beaucoup de personnes de la diaspora rêvent de revenir investir dans leur pays, mais ne savent pas par où commencer.

J’ai moi-même fait les erreurs, perdu de l’argent, appris à la dure.

Aujourd’hui, je veux faire gagner du temps et de l’énergie à ceux qui veulent se lancer.

Et si ce site peut rappeler à d’autres ce que ce poème m’a rappelé, alors ma mission sera accomplie : Notre  trésor n’est pas à chercher ailleurs. Il est là, sous nos pieds. Il est dans notre terre.

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