On le dit souvent : l’Afrique est l’avenir de l’agriculture mondiale. Et tu le sais. Tu le ressens. Tu as peut-être même un terrain là-bas. Tu vois cette opportunité de produire local, de nourrir les gens, de créer des emplois… mais tu n’as toujours pas lancé ton projet.
Tu n’es pas seul.
De nombreux membres de la diaspora rêvent d’investir dans l’agriculture sur le continent, mais restent figés, paralysés entre deux mondes : leur vie ici en Europe et leur vision de là-bas.
Voici les 5 blocages les plus fréquents que j’ai identifiés chez les porteurs de projet d’origine africaine — et surtout, des pistes concrètes pour les dépasser.
La peur de se faire arnaquer
C’est l’obstacle numéro 1. On a tous entendu des histoires d’argent envoyé « pour cultiver », mais qui a disparu dans la nature.
Résultat ? Tu n’oses plus faire confiance. Tu te méfies de tout, même de tes propres frères.
Comment dépasser ça :
- Travaille avec des contrats clairs, même avec des proches.
- Mets en place des suivis à distance : vidéos, photos datées, appels réguliers sur le terrain.
- Commence petit, teste avec une seule culture, sur une seule saison.
L’impression de ne pas être légitime
Tu n’es pas agriculteur. Tu n’as pas grandi dans un champ. Tu ne connais pas les cycles, les engrais, ni les maladies des plantes. Et tu te dis : « Ce n’est pas pour moi. »
Erreur.
L’agriculture moderne, ce n’est plus juste « planter et espérer ». C’est une entreprise. Et toi, tu as appris à gérer des budgets, des projets, des plannings. Tu as la rigueur.
Comment dépasser ça :
- Forme-toi. Il existe des guides pas à pas pour débutants.
- Entoure-toi d’un technicien local compétent.
- Pense comme un chef d’entreprise, pas comme un ouvrier agricole.
Le manque de temps
Avec ton boulot, tes enfants, ton quotidien en Europe… tu n’as pas 5 heures par jour à consacrer à un projet agricole à distance. Tu te dis que tu dois attendre « le bon moment ». Sauf que ce moment ne vient jamais.
Comment dépasser ça :
- Délègue l’exécution à une équipe locale, mais garde le pilotage.
- Utilise des outils simples de gestion à distance : WhatsApp Business, Trello, Google Drive.
- Crée un créneau fixe chaque semaine pour suivre ton projet (ex. : tous les dimanches à 10h).
Le syndrome du “retour parfait”
Tu veux tout préparer avant de te lancer : le bon terrain, le bon budget, la bonne saison, le bon contact. Tu veux que tout soit aligné. Résultat : tu n’agis jamais.
Comment dépasser ça :
- Laisse tomber le fantasme du projet parfait. Commence avec ce que tu as.
- Un petit test grandeur nature vaut mieux que mille plans sur papier.
- L’action corrige la peur. En avançant, tu affines.
L’isolement
Tu es seul dans ton entourage à croire à ce projet. Personne ne te soutient vraiment. Certains te découragent même : « L’agriculture, c’est trop risqué », « Tu vas perdre ton argent », « Tu vis en France, tu es bien là… »
Comment dépasser ça :
- Entoure-toi d’autres membres de la diaspora qui veulent investir utilement en Afrique.
- Rejoins une communauté, un réseau, un groupe WhatsApp de porteurs de projets.
- Parle avec ceux qui sont déjà passés à l’action, pas avec ceux qui critiquent depuis leur canapé.
En résumé
Tu veux investir dans l’agriculture depuis l’Europe ?
Tu as déjà ce qu’il faut : la vision, les compétences, et peut-être même les moyens.
Ce qui te bloque, ce sont surtout des freins mentaux, pas techniques. Et la bonne nouvelle, c’est que ces blocages peuvent sauter dès que tu passes à l’action, même petite.
Mon conseil pour passer à l’action :
Ne commence pas par un grand projet. Choisis une culture simple, un seul hectare, une seule saison, et teste.
Tu verras : le terrain t’enseignera plus que n’importe quel livre.
Merci de m’avoir lu.
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